Au lendemain d’une violente manifestation contre les brutalités policières, déclenchée par l’hospitalisation d’Abdel Ichacha, trois jeunes amis, Vinz, Hubert et Saïd, se retrouvent le lendemain matin dans leur quartier, dans l’une des banlieues défavorisées de la banlieue parisienne. Aveuglé par la rage et l’envie irraisonnée de régler ses comptes avec son revolver Smith and Wesson modèle 629 au nez retroussé en acier inoxydable, Vinz ressemble de plus en plus à une bombe à retardement. En attendant, au cours des vingt-quatre heures, il tue le temps, serpentant dans les rues sans visage de la métropole, en attendant d’exploser. Mais la haine engendre la haine, la violence engendre la violence, et le meurtre n’est jamais une solution. Peut-il y avoir de l’espoir quand il n’y a pas d’autre endroit où aller que vers le bas ?
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Résumé de La haine
La Haine s’ouvre sur un montage d’images d’actualités sur les émeutes urbaines dans une banlieue de la commune de Chanteloup-les-Vignes, près de Paris. Un habitant, Abdel Ichaha, est en soins intensifs après avoir été gravement blessé lors d’une garde à vue. Dans les émeutes qui s’ensuivent, le commissariat local est assiégé et un policier perd son revolver. Le film décrit environ vingt heures consécutives de la vie de trois amis d’Abdel, tous jeunes hommes issus de familles d’immigrés, au lendemain de l’émeute.
Vinz est un jeune juif au tempérament agressif qui souhaite venger Abdel, condamne tous les policiers et rejoue secrètement Travis Bickle dans Taxi Driver dans le miroir de sa salle de bain. Hubert est un boxeur afro-français et un petit dealer qui aspire à quitter la banlieue pour une vie meilleure et refuse de provoquer la police, mais dont le gymnase de boxe a été incendié lors des émeutes. Saïd est un jeune Maghrébin musulman qui joue un rôle de médiateur entre Vinz et Hubert.
Les trois hommes vivent une routine quotidienne sans but, se retrouvant fréquemment sous la surveillance de la police. Après que la police a interrompu un rassemblement sur un toit et que les trois hommes sont assis sans rien faire sur un terrain de jeu, Vinz révèle aux deux autres qu’il a retrouvé le revolver Magnum 44 perdu lors de l’émeute et qu’il prévoit de l’utiliser pour tuer un policier si Abdel meurt. Malgré la désapprobation d’Hubert, Vinz emporte secrètement l’arme. Les trois hommes vont voir Abdel à l’hôpital, mais sont refoulés par la police. Saïd est arrêté après leur refus agressif de partir. Il est ensuite relâché avec l’aide d’un policier familier.
Après un désaccord entre Vinz et Hubert sur leurs points de vue sur la police et la violence, les deux hommes se séparent. Saïd accompagne Vinz, tandis qu’Hubert retourne brièvement à son domicile. Ils se retrouvent lors d’un autre rassemblement dans la banlieue, mais la situation devient rapidement chaotique lorsque le frère d’Abdel tente de tuer un policier par vengeance. Une confrontation avec la police s’ensuit, et le groupe s’échappe de justesse après que Vinz ait failli tirer sur un officier de police. Ils prennent un train pour Paris, où leurs réponses aux Parisiens, qu’ils soient bénins ou malveillants, font que plusieurs situations dégénèrent en hostilité dangereuse. Dans des toilettes publiques, un survivant du Goulag leur raconte l’histoire d’un ami qui a refusé de se soulager en public et qui est mort de froid, ce qui laisse les trois hommes perplexes quant à la signification de cette histoire.
Ils vont ensuite voir Snoopy, un grand consommateur de cocaïne qui doit de l’argent à Saïd, ce qui conduit à une confrontation violente alors qu’il semble vouloir forcer Vinz à jouer à la roulette russe (l’arme est secrètement déchargée). Ils se heurtent à des policiers en civil sadiques, qui arrêtent Saïd et Hubert tandis que Vinz s’enfuit. Les policiers agressent verbalement et physiquement le duo et les enferment jusqu’à tard dans la nuit, ce qui fait que les trois hommes manquent le dernier train de la gare Saint-Lazare et passent la nuit dans la rue.
Après s’être fait virer d’une galerie d’art et avoir tenté sans succès de voler une voiture à l’aide d’un fil électrique, le trio reste dans un centre commercial et apprend par un bulletin d’informations qu’Abdel est mort. Ils se rendent sur un toit d’où ils insultent des skinheads et des policiers, avant de rencontrer le même groupe de skinheads qui commence à battre Saïd et Hubert sauvagement. Vinz interrompt la bagarre sous la menace d’une arme et capture l’un des skinheads. Son projet de l’exécuter est contrecarré par la réticence de ce dernier à passer à l’acte et, habilement poussé par Hubert, il est obligé de se rendre compte que sa pose de gangster sans cœur ne reflète pas sa vraie nature. Vinz laisse le skinhead s’enfuir.
Au petit matin, le trio rentre chez lui et Vinz remet l’arme à Hubert. Vinz et Saïd rencontrent un officier en civil que Vinz avait insulté plus tôt alors qu’il se trouvait avec ses amis sur un toit du quartier. Le policier attrape et menace Vinz, le narguant avec un pistolet chargé pointé sur sa tête. Hubert se précipite à leur secours, mais l’arme du policier part accidentellement, tuant Vinz. Alors qu’Hubert et le policier pointent leurs armes l’un vers l’autre et que Saïd ferme les yeux, un seul coup de feu est entendu, sans que l’on sache qui a tiré ou qui a été touché.
Ce face-à-face est souligné par une voix off reprenant les premières lignes légèrement modifiées d’Hubert (« C’est l’histoire d’une société en chute libre… »), soulignant le fait que, comme le dit le texte, « jusqu’ici tout va bien » ; tout semble aller relativement bien jusqu’à ce que Vinz soit tué, et à partir de là, personne ne sait ce qui va se passer, un microcosme de la descente de la société française dans l’hostilité et la violence inutile.